jeudi 15 octobre 2015

Je kiffe mon quartier

J'ai déménagé tout près de Bordeaux, dans une ville où la cité côtoie la pierre blonde, dans un quartier où les racailles de 6emeB tentent de marchander avec la caissière du CarrefourContact avant de filer à l'Espace multimédia de la médiathèque, dans une rue qui descend vers la Garonne et où les voitures se garent devant ta porte.
La mienne, de voiture, je ne la gare pas dans ma rue, les créneaux c'est pas mon truc ; je la gare devant le musée, entre le panneau qui dit "stationnement limité à 15 minutes" et celui qui dit "interdiction de stationner le samedi matin"...et je la laisse là tout le week-end.
Le musée, je n'y suis pas encore entrée, à vrai dire, je ne sais pas s'il est vraiment ouvert. En revanche, je sais que le petit monsieur, là, celui qui discute avec les deux jeunes de la pizzeria qui sent trop bon, c'est le patron du resto turc. A la pharmacie juste à côté, si tu commandes des médicaments en chuchotant parce que tu n'as plus de voix, on te propose de te les apporter à la maison le lendemain. C'est le pharmacien qui fait ça, à pieds, dans sa blouse verte.
La pizzeria au coin de la rue, elle me fait de l'oeil, le pizzaïolo aussi d'ailleurs. Je me laisserai tenter, un jour, au moins par une pizza. A emporter, pour la manger à la maison.
La maison, j'peux pas vous la montrer tout de suite. Elle est un peu humide, l'installation électrique date un peu, et puis y a un mur au milieu du salon qui va devoir s'en aller. Les travaux du rez-de-chaussée sont prévus pour bientôt, à l'étage, ce sera quand je serai grande.




Ce que j'sais, c'est que je ne regrette pas une seconde d'avoir choisi ce quartier. Les voisins ont l'air sympa. Y a le retraité d'à côté, qui répare sa mobylette sur le trottoir. Y a les jeunes d'en face, ils boivent des bières torse nu, assis sur leur skate, devant la porte. Y a le papi du jardin collé au mien, qui partage sa récolte de fraises au printemps. Y a des mamans voilées, et leurs enfants aux boucles brunes, qui goûtent en rentrant de l'école. Y a les ados en bande et en tenue de foot, qui s'interpellent gaiement. Y a la collègue-copine, grâce à qui j'ai découvert le quartier, avec qui je fais du covoiturage pour aller bosser.

Je ne sais pas combien de temps va durer l'aventure ici, mais je crois que la vie y sera douce.  

S.


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