lundi 25 avril 2016

D'humeur à dévorer le monde

Ouais. La totale. 
Lendemain de soirée. Grippée. Pas maquillée et à moitié nue.

J'ai eu beau ouvrir bien grand les bras et laisser venir tous ceux tout ce qui se présentait, les derniers mois ont été un peu difficiles. J'ai fini par rendre les armes. Ce soir-là, il ne fallait pas que je reste seule. Mais ce soir-là, j'ai laissé les copains faire la fête. Oh, je ne suis pas allée bien loin, je me suis assoupie dans le salon, sur le canapé, sous un plaid, au milieu des rires et des capsules de bière. Je me souviens de bribes de conversations, de la musique qui me paraissait de plus en plus forte, de leurs mains dans mes cheveux et de deux ou trois baisers sur mes joues brûlantes de fièvre. Plus tard, il y a eu de l'orage, mais le tonnerre n'a pas réveillé les deux grands costauds qui dormaient à côté de moi. Celui qui ronflait a continué, celui contre qui je me suis blottie n'a même pas frémi. Je me suis levée la première, j'ai déposé un baiser sur toutes les joues - fraîches - que j'ai croisées avant de partir. Arrivée chez moi, j'ai dormi encore un peu, puis j'me suis vue dans le grand miroir en haut de l'escalier. Je me suis trouvée plutôt jolie, en fait, malgré les cernes, la fièvre et cette vieille culotte. Malgré cette question à laquelle je n'ai pas su répondre. C'est quand la dernière fois que je me suis sentie d'humeur à dévorer le monde?
A cet instant, j'ai su qu'il fallait que je m'en souvienne, de ce déclic. Et j'ai pris une décision. Celle de l'être un peu plus souvent, d'humeur à faire trembler l'univers.

S.

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