mardi 31 janvier 2017

Mais j'ai pas faim !

Je suis de celles dont la gorge se serre - littéralement - en période de stress. Voix cassée et perte d'appétit, les sensations sont assez déroutantes (soit la faim disparait complètement, soit l'estomac crie famine mais la bouche refuse tout net de laisser passer quoi que ce soit), ces moments ne sont pas des plus amusants. Fort heureusement, ils ne sont que transitoires*. Que faire alors ?

1. S'écouter et s'adapter.
Pas faim? On ne force pas. Faim? On en profite, et on mange, même si ce n'est pas une heure "socialement" correcte. Évidemment, on ne parle pas de se faire griller un steak à 15h30 au boulot, mais manger une banane, des amandes ou même des biscuits en travaillant ne me parait pas inenvisageable. Il m'est arrivé de manger en classe devant mes élèves, et cela n'a jamais posé de problème à qui que ce soit.
Vous pouvez par exemple décaler le petit déjeuner, si vous ne pouvez rien avaler à la maison, emportez un encas consistant pour la pause café. 
De la même façon, si vous calez au bout de quelques bouchées, ce n'est pas bien grave. Je suis la première à penser que ça craint un peu, le demi yaourt dans le frigo...et puis zut, j'avais pas assez faim pour le terminer, je le finirai plus tard !


2. Se faire plaisir.
Au diable la raison et les menus variés, en période "creuse", mangez ce qui vous fait plaisir. Dans ces moments, mes repas sont principalement composés de purée (avec parfois de la viande hachée pour en faire un hachis parmentier) ou de tartines de fromage, mais si la pizza vous fait envie, allez-y!
Allez faire les courses un peu plus souvent, offrez-vous ce dessert que vous adorez mais qui est un peu cher. Préparez-vous une jolie salade bien colorée ou une mixture savamment régressive (écrasé d'oeuf dur à la mayo, gratin de coquillettes au jambon...)

     

3. Ne pas s'inquiéter* et bien s'entourer. 
Je revois encore, il y a quelques années, ma maman refusant de me laisser sortir de table sans manger. J'avais fini par avaler, en larmes après une heure de lamentations, un ravioli (froid!) et deux cuillerées de compote de pommes. C'est un très mauvais souvenir, vous pouvez vous en douter. C'est normal que les gens s'inquiètent, ils pensent anorexie et dépression (choses qui peuvent arriver, évidemment, mais ce n'est pas ce dont je parle aujourd'hui!).
La bonne attitude face à quelqu'un qui n'a pas très faim n'est vraiment pas facile à trouver. Il y a ceux qui grondent, qui menacent de vous poser une perfusion de tartiflette, qui vous demandent une photo de votre diner chaque soir (ou comment se retrouver à prendre une tranche de jambon en photo) (coucou les copains!). Il y a ceux qui négocient "c'est soirée fajitas et tu n'en veux pas ? ok, cocotte, je te fais une petite assiette avec un peu de tout, sans tortilla ni poulet". Il y a ceux qui applaudissent à chaque bouchée ou qui vous donnent la becquée en chantonnant "une cuillerée pour maman...une cuillerée pour papa..." et ceux qui vous autorisent à picorer dans leur assiette.
Moi, ce que je préfère, c'est quand on ne me dit rien mais qu'on m'aide à terminer mon plat. Qu'on tartine une tranche de pain ou pèle un fruit avant de m'en proposer la moitié. Et qu'on me fait un clin d'oeil (très important, le clin d'oeil) quand je vais faire la vaisselle. 
Parce qu'au final, ce n'est pas la perte d'appétit qui compte, c'est ce qui l'a déclenché. Le dossier Machin à boucler d'urgence, la facture du plombier qui tombe mal, l'amoureux l'ex ce petit con ce type qui ne rappelle pas...ce sont les copains les mieux placés pour vous aider à remonter la pente.


S.

* Attention, je parle bien ici de perte d'appétit bénigne liée à un petit coup de mou genre "moral dans les chaussettes" ou "mon boss est relou". Dans tous les cas, n'hésitez pas à consulter un médecin!

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