mercredi 16 mai 2018

Capri






Tout y était. L'Italie comme on l'imagine. Des petites ruelles en escaliers, le linge qui pend aux fenêtres, l'accent chantant des italiens, les pizze et les gelati. Le petit train le long de la côte amalfitaine, Pompeii et ses si vieilles pierres, les enseignes chic à Capri. Les portes cochères majestueuses dans le centre historique de Naples, derrière lesquelles se cachent d'immenses cours d'immeubles. Les pâtisseries, les petites boutiques, et les autels partout. Les fugaces rencontres, mes camarades de chambrée de l'auberge de jeunesse, le serveur de la trattoria où j'allais prendre mon petit déjeuner...
Ce voyage, ça aurait pu être la dolce vita. Mais c'était sans compter l'énergie électrique de Naples, bourdonnante comme avant l'orage. Les klaxons des napolitains, juchés sans casque sur leur vespa. Les bouffées d'angoisse qui m'assaillaient souvent, me forçant à ravaler mes larmes au restaurant, alors que j'étais toute fière d'avoir osé m'y asseoir seule. Attention, hein, c'était chouette, faut pas croire. J'ai aimé ces quatre jours. J'y ai vu des jolies choses, je ne me suis pas perdue, je n'ai pas été embêtée, ni par les pickpockets ni par les dragueurs, on a même parfois cru que j'étais italienne. Mais j'en ai chié. Terriblement. La solitudine, tu sais. J'en ai chié, mais je suis aussi super fière de moi. J'en ai chié, mais je recommencerai, parce que le voyage intérieur qui accompagne le trip en solo a beau être d'une violence inouïe, il est aussi sacrément intéressant.

S.

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