Life lately

 

 

des vacances sous le signe du travail - ne pas avoir coupé du boulot depuis le 17 août - une rentrée bien particulière - le moral et l'espoir qui s'éloignent - rhinopharyngite, miel et propolis - pas d'eau chaude pendant quelques jours - installer une bibliothèque partagée avec mes collègues dans la salle des maitres - dessiner - les larmes aux yeux, presque en permanence - et beaucoup trop d'empathie, au point de culpabiliser pour des erreurs que je n'ai pas commises - le reconnaitre, l'accepter, faire avec - me dire que c'est ok, de diner d'un fond de fromage blanc, à même le pot - avec des M&M's - c'est ok, de laisser s'entasser la vaisselle sale dans l'évier, des livres et des crayons un peu partout - c'est ok, de laisser la télé tourner - rêver des copains, courir, courir et me jeter dans le vide - essuyer quelques cauchemars tempêtes, affronter des matins anxieux - affronter la direction d'école, qui n'a jamais été si difficile - parce qu'en ce moment, mon job, c'est faire du monocycle dans le désert au milieu des cactus, sans eau, sans trousse à pharmacie, sans rustine - mettre du rouge au bout de mes doigts - lâcher-prise, accueillir ce qui vient - hésiter à lui envoyer un message, lui dire qu'il me manque - à quoi bon, il me répondrait, je suis désolé, tu sais - je sais - 

 La période est propice à la réflexion, au spleen et au moral dans les chaussettes. Il y a des semaines plus pourries que d'autres, avec florilège d'embûches et festival de ratés, de pâtes trop cuites et autres chutes de salière dans l'assiette. De temps perdu à chercher ma veste égarée dans l'école ou un document très très important dans les tréfonds de tous les ordinateurs de la salle des maitres. Il y a le manque, l'ennui, l'inquiétude, le temps long, l'incertitude et la solitude. L'impression de tourner en rond, de ne pas avancer, de ne faire que bosser, puis de toute façon que faire d'autre? En ce moment le joli est un peu difficile à trouver. Ca reviendra, en attendant, faire le dos rond.

S.