lundi 10 mars 2014

Quand Economie et écologie se rencontrent...(1)

...qu'est ce qu'elles se disent ? (bon ok, je sors ....)

Non plus sérieusement (un peu hein, pas trop non plus), je viens de finir un livre qui m'a beaucoup fait réfléchir : Zéro Déchet de Béa Johnson.
J'étais déjà une écolo convaincue, y compris sur le potentiel économique à l'échelle de la société, d'un vrai tournant écologique dans l'ensemble des pratiques, mais pour être honnête jusqu’à présent j'étais très frustrée de ne pratiquer autant que je voudrais. 
Je m'explique, j'ai un petit budget et je ne peux pas consommer aussi vert et durable que je le voudrais car malheureusement aujourd'hui cela peut encore coûter plus cher dans la majorité des cas.
Résultat, ma conscience et mes actions sont souvent en désaccord mais il va sans dire qu'à chaque fois que je les réunis, j'en éprouve une grande satisfaction.

Si j'ai entamé ce paragraphe au passé, c'est parce que aujourd'hui je vis un peu mieux cette situation car je me dis que fais de mon mieux pour mettre le plus possible mes actions en accord avec ma conscience. Alors certes, c'est loi d'être parfait mais ce n'est pas grave l'important c'est d'essayer de faire toujours mieux.
Une raison pour laquelle, je vis cela beaucoup mieux, pour laquelle je suis moins frustrée, c'est que je focalise moins sur ce que je ne peux pas acheter comme je le voudrais ..mais je vis comme un défi de réussir à trouver des astuces pour allier économie et écologique. 

Dans le cas de l'alimentation, les écolo convaincus vous expliquent que si vous réduisez la consommation de viande.... blabla vous vous y retrouvez(niveau économique j'entends). Oui mais moi cet argument ne me va pas, car la viande je n'en mange déjà quasiment pas (trop cher et une surconsommation est nocive pour la santé) ...
Que manger de saison, local... oui merci c'est déjà le cas
Que les plats préparés...j'en achète pas
Bref, coté alimentation, il me semblait qu'il était vraiment difficile de faire mieux sur le plan économique tout en satisfaisant à mes préoccupations écologiques (sachant que j'ai déjà adopté pas mal de résolutions écolo /économo-friendly). Cependant en lisant ce livre, j'en entrevu certaines solutions auxquelles je n'avais pas pensé, enfin pas en ces termes en tous cas et qui font leur chemin. 
En voici quelques exemples, peut être qu'elles vont inspireront également:
  • -Acheter moins de produits frais à la fois : avant quand je faisais mes courses ou mon marché et que je voyais des prix intéressants avec de beaux produits, je voulais en profiter et je repartais donc bien chargée. Sauf qu'on a qu'une bouche et qu'un estomac chacun... J'ai enfin compris, que des promos il y en a tout le temps, des jolis produits aussi et que acheter moins permettait de ne pas gâcher de nourriture qui risque de se perdre bêtement (=perte d'argent, création de déchets inutiles, gâchis alimentaires) et donc de faire des économies.
  • -Faire un roulement dans les placards : j'adore avoir plein de choix dans mon placard, ce qui me permet d'improviser des petits plats tout le temps. Oui mais quand on a trop de choix (plusieurs types de légumineuses, de pâtes, de grain entier, de graines à germer, .....) et bien 1-ça prend de la place, 2-ça risque de s’abîmer, 3-on a plus envie de les consommer quand on les voit depuis trop longtemps 4-on le voit le plus (le choix) si c'est le bordel. Alors aujourd'hui je fais des roulements, je me force à finir mes bocaux de céréales/fruits secs avant d'en acheter de nouvelles variétés... Ça oblige à "créer sous la contrainte" et c'est stimulant, ça permet de ne pas gâcher, de solliciter moins de place et de mieux voir de quoi se composent mes réserves, d'agir contre le gâchis ...et puis en achetant en petites quantités (et au mieux en vrac), on change régulièrement ses provisions et on ne se lasse jamais. Résultat, moins de gâchis (= économies) et c'est plus fun sans culpabilité. 
  • -Briser les codes de cuisine traditionnelle: j'utilise de plus en plus des fruits avec mes préparations salées et mes salades notamment, ça met du peps dans les préparations sans avoir besoin d'avoir recours à des protéines animales (souvent plus chères, avec un impact écologique plus fort, plus grasses...). De même si vous mangez toujours la même soupe poireaux-PdT-carottes vous allez vous lasser vite, mais si vous y ajoutez une poignée de lentilles ou de pois cassés et des épices, ça change tout. Bref je fais de plus en plus une cuisine végétarienne (il ne s'agit pas de juste supprimer la viande mais de jouer avec les textures et les ingrédients pour une vrai satisfaction du palais sans viande) et fais donc des économies sans frustration.
  • -Choisir ses produits avec une vision plus globale de son alimentation: la lecture du livre zéro déchet m'a permis d'avoir une vision plus globale de mon alimentation (mais aussi mode de vie, hygiène, ménage, consommation...je vous en parlerais peut être une prochaine fois) si bien que maintenant quand je choisis des produits, je vais spontanément vers ceux dont les usages seront multiples et optimisés en fonction de mes habitudes. Pas de secret, plus le produit est brut, plus il est possible de lui trouver différentes utilisations. Et qui dit produit brut, dit souvent produit peu cher et éventuellement vendu en vrac... Exemple : à choisir entre des chips et des cacahuètes pour l'apéro, je prendrais surement les cacahuètes car elles se conservent bien dans un bocal sans perdre en qualité, vous pouvez les trouver en vrac et en prendre la quantité voulu sans emballage inutile, je peux les utiliser à l'apéro mais aussi dans mes salades, dans des plat asiatiques...
Voilà quelques avancées, rien de révolutionnaire mais une vraie satisfaction à l'échelle de mon quotidien, qui me permet de petites économies là où je ne pensais plus pouvoir en faire sans frustration, tout en collant à mes convictions sans aucune contrainte, bien au contraire.

Belle journée à vous.
M.




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