lundi 2 mars 2015

Tu skies, toi? #1 : les sensations

3 mots dans un texto, et voilà qu'une fine équipe d'instits se retrouve dans les Pyrénées pendant les vacances de février.

Cela faisait 10 ans que je n'avais pas skié, et trouillarde comme je suis, j'aurais bien passé une semaine sur la piste BabySki, au milieu des pitchouns, mais mes collègues n'ont pas voulu, et m'ont entrainée sur des pistes rouges.

S'il y a deux choses que je déteste, c'est :
1. me sentir empotée
2. faire attendre les gens
Hem...comment dire?
Incapable de fermer seule mes chaussures*, engoncée dans une combi vintage, verrouillée par une écharpe-minerve (note pour plus tard, le ski avec un torticolis, on évite) et munie de skis capricieux (impossible de les fixer s'il y avait ne serait-ce qu'un flocon sous la chaussure), j'ai passé une semaine à faire poireauter mes collègues au bord des pistes, que je dévalais péniblement en dérapages (plus ou moins) contrôlés en me crispant sur mes bâtons et en suant dans ma polaire**.
Comme ce sont des amours, ils n'ont pas trop râlé mais m'ont beaucoup encouragée : "allez, c'est bien, continue, ne t'arrête surtout pas on s'ennuie voilààààà, c'est bien, tourne ici y a pas de bosse, viens par là la neige est meilleure, c'est une rouge mais tu vas y arriver"

Il en ressort quand même qu'ils ont eu raison de ne pas me laisser dans le carré réservé aux moins de 5 ans, parce que...je me suis régalée.
Alors, certes, j'en ai bavé. J'ai trouvé dur. J'ai eu peur. 10 fois j'ai eu envie d'abandonner mes skis au milieu de la piste pour finir à pieds. Rapidement, ma confiance en moi et mon ego ont foutu le camp pour rejoindre mon sex appeal, loin, très loin de la station. Le jeudi, j'ai skié toute la journée gorge serrée et larmes aux yeux. Larmes qui ont fini par couler, quand, après avoir tenté en vain pendant 20 loooongues minutes de remettre un ski au milieu d'une piste, un collègue m'a rechaussée comme un bébé, m'attrapant fermement la patte pour la fixer de force sur le ski.
Mais...je me suis régalée. Vous comprenez pourquoi?











S.
* Ou la bonne excuse pour avoir un homme à ses pieds.
** J'ai croisé un beau snowboarder. Un instant j'ai envisagé la chute comme technique d'approche. Puis je me suis souvenue de ma dégaine (combi violette, casque, coup de soleil, goutte au nez, lèvres gercées) et j'ai laissé tomber***.
*** Littéralement. J'ai chu  je me suis lamentablement vautrée dans la poudreuse et ai dévalé la moitié de la piste sur le ventre, fauchant un de mes collègues au passage....mais loin des yeux du beau snowboarder. L'honneur est sauf.

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