lundi 26 juin 2017

About last night


Tout le monde n'était pas présent mais nous étions quand même une quinzaine. Il y avait un bouquet et des bougies sur la table, et de quoi manger pour trente personnes. Elle a joué de l'accordéon, j'ai dansé toute seule pendant un long moment, les garçons ont pissé près du romarin, et il parait qu'ils y ont vu un serpent. On n'a pas réussi à ne pas parler boulot, et certains en ont beaucoup parlé, en plus. On a gardé une assiette de salade pour celle qui est arrivée un peu plus tard, on a mangé la glace avec des fourchettes en plastique, parce qu'on n'a pas bien cherché les petites cuillères. Quand il a commencé à faire froid, on a rapatrié tout ce qu'on pouvait et on s'est réfugié au salon, ceux qui se sont assis sur le canapé ont mis les plaids sur leurs jambes, on aurait dit des p'tits papis. On a pensé très fort aux absents et je lui ai demandé si on serait toujours aussi proches dans trente ans. Il a répondu évidemment. Promis promis? Mais oui ! On a un peu chanté, pas trop bu, raconté le séjour au ski à ceux qui n'y étaient pas. On a pris deux trois photos, des p'tits papis et des autres, puis on a bavardé un moment dans la rue, et les voisins d'en face nous observaient, chez eux aussi ils faisaient la fête. Celle qui joue de l'accordéon est rentrée chez elle avec le bouquet emballé dans du papier alu, elle aime recevoir des fleurs, et moi j'aime la voir sourire. Il reste du saucisson, de la bière et du fromage, cette semaine, on se fera un apéro dans la salle des maitres, pour faire durer encore un peu cette douce soirée de juin.

S. 

vendredi 23 juin 2017

Life lately








Ces dernières semaines, il y a eu beaucoup de danse, les pieds dans l'eau à Bègles plage, des copines qui ont annoncé leur grossesse, des repas pas très catholiques, sans doute les dernières roses du jardin, un brin de nostalgie, un bronzage pas encore parfait, la tondeuse qui est tombée en panne, le spectacle de fin d'année, un drôle d'arc-en-ciel, des robes légères descendues du grenier, des Maitresse t'es beeeelle, un festival de hip-hop, de chouettes rencontres, des palmiers au chorizo, des toutes petites choses insignifiantes qu'il ne faut surtout pas oublier. 

S. 

mardi 20 juin 2017

Bientôt 2 ans



Les tableaux sont toujours posés au sol et les ampoules sont nues dans le salon. D'ailleurs y en a plus qu'une qui fonctionne, les autres ont grillé. Peu de choses ont changé dans cette grande maison cette année. Deux oiseaux ont rejoint la volière à côté du canapé, un cactus a rendu l'âme derrière la verrière. J'ai changé la table de chevet dans ma chambre, et la chambre d'amis accueille des inconnus, de temps en temps. Le bureau est à moitié détapissé et c'est le bazar dans le grenier. La salle de bains mériterait un lifting. Les travaux à l'étage, ce sera quand je serai grande, pour l'instant, je mets mes sous dans des chaussures et des voyages, c'est plus drôle que de poncer du parquet. Tous les matins, je lance un "Allez, au boulot!" au pharmacien qui ouvre son officine à l'heure où je pars pour l'école. Le soir, je salue le patron du resto turc. Un jour, promis, j'y retournerai déjeuner, c'était bien bon, la dernière fois. Je n'ai pas bien retenu les jours des poubelles, mais certains jours, le pharmacien n'est pas le premier à qui je parle, j'ai rencontré les éboueurs sur le chemin. Dans le jardin, les rosiers ont été prolifiques ce printemps, et le papi du jardin d'à côté m'a offert des fèves et des artichauts, c'était le légume préféré de Catherine de Médicis, vous saviez? Certaines lattes de la terrasse ont pris l'humidité, on les remplacera l'an prochain. Il y a des millions d'escargots, au moins, dans les herbes folles, mais je n'ai pas le coeur de les déloger. Je râle un peu pour la forme quand il faut payer les factures, bien sûr. Je n'ai toujours pas trouvé comment laver les vitres de la verrière, c'est que le plafond est haut, et la question va finir par se poser sérieusement. Je ne connais pas les voisins, on échange tout juste un sourire quand on se croise. Il y a des bières au frais, pour le jour où. Et une cafetière italienne, qui met du temps mais qui fait du bon café, s'ils préfèrent. Le canapé est dur mais il y a des coussins colorés, et un plaid bien moelleux dans la cantine bleue. C'est brut, il n'y a pas de fanfreluches, c'est bien rangé mais il y a des moutons sous les lits et des placards qui débordent. Bientôt 2 ans que j'ai posé mes valises ici, je me souviens encore de la chanson que j'écoutais en boucle cet été-là, et pas un jour sans que je ne me félicite d'avoir choisi cet endroit.

S.   

lundi 19 juin 2017

Salade de pâtes



Pour déjeuner au boulot, je me prépare des lunch box. Deux impératifs : ça doit être bon, et rapide à cuisiner. D'ailleurs, pour ne pas perdre de temps, je prépare plusieurs repas à la fois, sur le principe du batch cooking.

Quand il commence à faire beau, je mise sur les salades composées.
Ici, on a des pâtes, du poulet, de la tomate, du concombre, des pruneaux, de l'Edam vieux et de la mozza. Et pour le diner, la même chose, sans poulet et avec de l'Ebly.

On assaisonne comme on veut, et on décline avec du riz, des céréales, du thon, des oeufs...




S.

jeudi 15 juin 2017

Petits bonheurs de l'été qui revient


petit déjeuner sur la terrasse - déjeuner sur la terrasse - diner sur la terrasse - nager jusqu'à Arcachon ne plus avoir pied - écouter Radio Dunes et Plage FM dans les bouchons - porter cette vieille capeline défraichie dans l'eau - ne plus avoir vraiment envie de travailler - recommencer la collection de coquillages - pique-niquer dans la pinède - comparer les bronzages et les marques du maillot - tirer sur cette robe décidément trop courte - secouer la serviette avant de la replier - faire du vélo - marcher pieds nus, transpirer, mais attendre encore un peu avant de se doucher - râler parce que la crème solaire ça poisse - se rincer la prem's avec le tuyau d'arrosage, tant que l'eau est chaude - arroser les autres avec l'eau froide - profiter de ce coin sans touristes -

S.

mardi 13 juin 2017

mardi 6 juin 2017

Les pieds sales après la douche


Notre vie est telle que nous la construisons. A nous de la façonner à notre idée. Alors, je veux quoi pour moi? Je veux avoir le souffle coupé par des paysages fabuleux à l'autre bout du monde. Je veux mon corps fatigué d'avoir crapahuté. Je veux ma peau dorée par le soleil et le goût de la mer sur les lèvres. Je ne veux pas m'ennuyer, jamais, quitte à m'épuiser. Je veux toujours du monde autour de moi et des endroits où pouvoir être seule. Je veux m'émerveiller devant des petits riens, et m'épanouir dans mon boulot. Je ne veux pas m'emmerder avec des gens qui n'en valent pas la peine. Je vois pour demain tout ce que j'ai(me) déjà aujourd'hui. Des soirées improvisées avec les copains, des fous rires et du bruit. Des confidences sur le canapé ou sous la pluie. Des journées bien remplies, son odeur sur l'oreiller, des idées farfelues et des amis pour les réaliser. Des baisers volés, le cœur qui bat et des mots qui rassurent. Quand il fera beau, on enlèvera nos chaussures pour danser dans l'herbe, tant pis si on a encore les pieds sales après la douche. J'irai voir ailleurs si j'y suis. Je porterai des jupes qui tournent et des talons trop hauts, on aura l'air sérieux quand il le faut, et on rira quand il ne faut pas. Dans cette vie que je cisèle, il y a, il y aura, des festins de fond de placard, des bras qui me serrent, des courses sur la plage, et des bébés dont on renifle le cou. L'océan d'inquiétude fera sûrement partie du truc. Ca ira, je sais naviguer. Et je me fabrique un chouette bateau, en ce moment. Il a déjà des voiles, blanches, et des rames, pour les jours sans vent. Et même si c'est difficile, j'essaie d'y faire de la place, dans ce grand bateau et dans ma petite vie, pour celui qui. Parce qu'il y aura encore des belles rencontres, des regards qui en disent long et des airs fredonnés toute la journée. Dans cette vie qui se tricote, on jardinera pendant des heures, on chantera faux et à tue-tête, on mangera avec les doigts, on repeindra la petite chambre, et tant mieux si on a encore les pieds sales après la douche. Je pressens des concours de crachat de noyaux de cerises, des réunions qui s'éternisent et des petites folies. Des enfants sauteront sur les lits et laisseront trainer leurs jouets. On nourrira le chat du voisin et les oiseaux pendant l'hiver. On expérimentera de nouvelles recettes et on se disputera pour ne pas faire la vaisselle. On guettera la lumière blonde du soleil qui se couche, puis on regardera la ville s'allumer pendant l'heure bleue. Je parie qu'il y aura des dimanches soirs moroses, des frigos vides et jamais assez de place dans l'armoire de l'entrée pour toutes mes chaussures. Je choierai ceux qui m'entourent, ils me répondront de m'occuper moins d'eux et plus de moi, mais c'est quelque chose que je ne sais pas bien faire. Il y aura forcément des égoïstes, ça me mettra hors de moi, évidemment, il faudra que j'apprenne à faire avec. Je promets qu'il y aura de la mousse au chocolat, des bêtises, du ménage en retard, des cheveux jamais coiffés et un appareil photo sur la table du salon. Avec les copines on s'enverra des textos pendant qu'on bosse et on bitchera sur cette fille qui m'exaspère. Il y aura tout ceci et bien d'autres choses, je ne parle pas de tout ici et je compte bien avoir quelques surprises. Mais je ferai toujours des listes et des inventaires à la Prévert, j'aurai mal au ventre les veilles de rentrée, je bavarderai pour ne rien dire et j'écrirai ce que je n'arrive pas à dire. J'en suis pas sûre, mais peut-être qu'on plantera des rosiers. Ou un bananier, à côté des groseilliers, tiens. Peu importe, au fond.

Pourvu qu'on ait les pieds sales après la douche. 

S.


jeudi 1 juin 2017

L'escabeau du grenier

Il se morfondait au grenier, le pauvre. Et moi au salon j'avais besoin d'une tablette assez haute pour les plantes.





S.