vendredi 15 mai 2020

Et après?



Je ne sais pas combien de temps cela prendra, ni par quelles étapes nous passerons. Mais nous retrouverons une vie sans distanciation sociale. Il le faut. L'homme est un animal sociable. Je suis un animal sociable.
Je ne peux pas envisager faire indéfiniment mes courses avec un masque et des gants, parler à la caissière à travers un hygiaphone et désinfecter mes yaourts avant de les mettre au frigo.
Il me parait difficile de faire classe derrière mon ordinateur ou de ne pas pouvoir me pencher sur les cahiers de mes élèves ni prêter mon stylo à celui qui a oublié sa trousse à la maison.
Me dire que les masques, solutions hydro-alcoolique et autres visières vont faire partie de notre quotidien me file le cafard. 
Mais surtout, l'idée de ne pas pouvoir toucher les autres m'est insupportable, moi qui ne peux pas m'approcher de quelqu'un sans poser ma main sur son dos ou me glisser entre ses bras.
Alors, évidemment, pendant encore un moment, il ne nous sera pas possible de vivre comme avant. Il faudra remettre à plus tard les envies de voyage, New York attendra.
Un jour, nous retrouverons un semblant d’insouciance. Peut-être pas la même vie qu'avant, mais une vie dans laquelle on pourra croquer les joues les bébés des copains, au moins.

S.





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