mercredi 2 septembre 2020

Life lately









Cet été il y aura eu du sable, de l'eau salée et du vent dans les cheveux. Une spectaculaire chute dans les escaliers qui me laisse pleine de bleus et ralentie. Des escapades par ci par là, des passages éclair chez moi le temps de faire une lessive et une valise. Un nouveau téléphone qui fait de bien jolies photos et une nouvelle table pour le jardin. De longues balades à vélo, du lèche-vitrines, des siestes, des glaces. Quelques jours à Paris, quelques jours à Lacanau, quelques jours en Camargue, un été sans grand voyage pour la première fois depuis longtemps mais bien occupé quand même. Des soirées au resto avec les copines, des on se retrouve au parc, des je passe te chercher, des c'est fou ce que tu as bronzé! Des journées entières à moitié nue, une vieille blouse enfilée par-dessus un maillot de bain. On déménage un piano en pleine nuit, on prend l'autoroute dans la mauvaise direction, on se baigne dans des rivières. Je croise par hasard des gens que je n'avais pas vus depuis longtemps, on parle d'amour sous les guirlandes de lampions, elle me trouve rock n roll, et ça me fait sourire.

Je me résous à acheter des masques en papier, plus respirables que ceux en tissu, et j'en porte un quand il le faut, parce qu'il le faut, mais je ne m'y habitue pas. Mon émotivité me met à rude épreuve, je suis au bord des larmes bien trop souvent, le journal télé me bouleverse. Je tremble devant Beyrouth en ruines, je commence à me dire que c'est le début de la fin. Je regarde en l'air et j'y vois une étoile filante, des éclairs majestueux, ou de gros nuages à l'air tranquille. Et puis à la fin de l'été, suspendue à une voile verte, je passe quelques minutes plus près des nuages.

S.


 




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