lundi 10 novembre 2014

Et sinon, je danse

Quand on me demande ce que je fais dans la vie, je commence forcément par parler de mon boulot, des étoiles dans les yeux ou de la colère dans la voix, suivant le nombre d'élèves punis dans la journée.

Et puis très vite, je parle de la danse. Outre la danse africaine qui rythme ma vie, deux à trois fois par semaine depuis plus de 4 ans, j'ai ajouté à mes loisirs la salsa cubaine.

C'est un ami qui m'a proposé de l'accompagner, parce que c'est plus sympa d'y aller à deux, au cours niveau "intermédiaire".
Mmm, ma pratique de la salsa se limitant à une initiation par un petit papi, un soir sur la plage, à Cuba, l'été de mes dix-sept ans, et à deux heures niveau "débutant" lors de mon séjour à Sheffield (en anglais, oui), je lui ai fait part de mes doutes : le cours intermédiaire, vraiment, tu es sûr?
Doutes qu'il a balayés d'un "tu t'en sortiras très bien mais ne le dis pas au prof" (bon, il a aussi ajouté que la confrontation à la difficulté ne ferait pas de mal à mon égo, hem).
 Et voilà, depuis quelques semaines, le mardi soir, armée de talons et d'une bonne dose d'autodérision, je suis le cours animé par Cazi le show-man et la jolie Cécile, de l'association FreeSalsa.

 




"Bon les loulous, vous me faites une rueda, dilequeno, dame, damedos, dilequesi, dame directo, dilequeno, dame arriba, festival de enchufla y vuelta OK mes chéris? murmures d'approbation parmi les élèves et c'est là qu'on va voir ceux qui n'ont rien à faire dans ce cours et qui devraient retourner au cours débutant, ah ah ah rires dans l'assistance, rire jaune et palpitations pour moi alleeeez, musique!"  
Si je commence à intégrer les pas de base en comparsa ou en couple, je me sens moins à l'aise en rueda...et ça se sent, puisque tous mes partenaires me disent des trucs du genre "laisse-toi faire" "détends-toi" "hop! reviens par ici, tu t'es trompée de sens" "non, non, laisse-toi guider, c'est moi qui gère" ou "tu es un peu tendue"...
Ah oui, pendant un cours de salsa, on change de partenaire très souvent, ce qui me donne l'occasion de marcher sur les pieds non pas d'un seul danseur, mais de tous les hommes de l'assemblée (une trentaine au bas mot). Oh joie.

 A la fin du cours, comme on a parfois cinq minutes pour danser librement, je retrouve mon partenaire préféré. Là encore, j'entends souvent "eeeeh, tu mènes, là, j'te signale, t'es censée te laisser faire..."
La première fois, j'ai répliqué avec un "je ne mène pas, je prends des initiatives" qui n'a pas été apprécié...alors depuis, je me contente d'un sourire désolé ou d'un "arrête de regarder tes pieds" bien senti, non mais.

Malgré tout...c'est plutôt sympa, et je suppute que quand j’aurai accepté de ne pas tout contrôler (mon égo va très bien, merci) me laisser mener, je vais prendre du plaisir le mardi soir. 

En attendant...j'me suis fait des antisèches!






S.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire