Et
puis très vite, je parle de la danse. Outre la danse africaine qui rythme ma
vie, deux à trois fois par semaine depuis plus de 4 ans, j'ai ajouté à mes
loisirs la salsa cubaine.
C'est
un ami qui m'a proposé de l'accompagner, parce que c'est plus sympa d'y aller à
deux, au cours niveau "intermédiaire".
Mmm,
ma pratique de la salsa se limitant à une initiation par un petit papi, un soir
sur la plage, à Cuba, l'été de mes dix-sept ans, et à deux heures niveau
"débutant" lors de mon séjour à Sheffield (en anglais, oui), je lui
ai fait part de mes doutes : le cours intermédiaire, vraiment, tu es sûr?
Doutes
qu'il a balayés d'un "tu t'en sortiras très bien mais ne le dis pas au
prof" (bon, il a aussi ajouté que la confrontation à la difficulté ne
ferait pas de mal à mon égo, hem).
Et
voilà, depuis quelques semaines, le mardi soir, armée de talons et d'une bonne
dose d'autodérision, je suis le cours animé par Cazi le show-man et la jolie Cécile, de l'association FreeSalsa.
"Bon
les loulous, vous me faites une rueda, dilequeno, dame, damedos, dilequesi,
dame directo, dilequeno, dame arriba, festival de enchufla y vuelta OK mes chéris? murmures d'approbation
parmi les élèves et c'est là qu'on va voir ceux qui n'ont rien à faire dans
ce cours et qui devraient retourner au cours débutant, ah ah ah rires dans
l'assistance, rire jaune et palpitations pour moi alleeeez, musique!"
Si
je commence à intégrer les pas de base en comparsa ou en couple, je me sens moins à l'aise en rueda...et ça se sent, puisque tous mes partenaires
me disent des trucs du genre "laisse-toi faire"
"détends-toi" "hop! reviens par ici, tu t'es trompée de
sens" "non, non, laisse-toi guider, c'est moi qui gère" ou
"tu es un peu tendue"...
Ah
oui, pendant un cours de salsa, on change de partenaire très souvent, ce qui
me donne l'occasion de marcher sur les pieds non pas d'un seul danseur, mais de tous les hommes de l'assemblée (une trentaine au bas mot). Oh joie.
A
la fin du cours, comme on a parfois cinq minutes pour danser librement, je retrouve mon
partenaire préféré. Là encore, j'entends
souvent "eeeeh, tu mènes, là, j'te signale, t'es censée te laisser
faire..."
La
première fois, j'ai répliqué avec un "je ne mène pas, je prends des
initiatives" qui n'a pas été apprécié...alors depuis, je me contente d'un
sourire désolé ou d'un "arrête de regarder tes pieds" bien senti, non
mais.
Malgré
tout...c'est plutôt sympa, et je suppute que quand j’aurai accepté de ne pas
tout contrôler (mon égo va très bien, merci) me laisser mener, je vais prendre du plaisir le mardi soir.
En attendant...j'me suis fait des antisèches!
En attendant...j'me suis fait des antisèches!
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