vendredi 12 avril 2024

Life lately

 


La voisine a fait rénover la porte commune qui permet d'accéder à nos jardins. Il m'est impossible désormais de l'ouvrir de l'intérieur, et comme quelqu'un s'obstine à la refermer chaque fois que j'arrive à l'ouvrir de l'extérieur, je sors de chez moi par la fenêtre de ma chambre. Ca va bientôt m'agacer, cette affaire. Ma poubelle verte a disparu, j'ai vérifié les numéros de toutes les poubelles de la rue, pas moyen de la retrouver. Je glisse donc mes emballages recyclables dans les poubelles des voisins, discrètement, parce que je me suis déjà fait engueuler. Ca va bientôt m'agacer, cette affaire. Depuis plusieurs semaines, ma maison n'assure plus sa fonction première : me protéger de la pluie. Il y a des seaux et des pots de fleurs disséminés dans le grenier. En l'espace de quelques jours, le seringua s'est paré de vert et le rosier sauvage est sur le point d'exploser de rouge. Les fraisiers semblent avoir survécu à l'hiver. En revanche, dans le salon, certaines plantes font grise mine sans que je puisse analyser pourquoi. Je croise plusieurs personnes par hasard dans la même journée, le genre de rencontres qui se jouent à la seconde près. Je n'ai pas envie de cuisiner, je me nourris quasiment exclusivement de pain et de fromage. Et d'oeufs de Pâques. J'envoie des messages qui restent sans réponse. A partir de combien de temps doit-on arrêter d'attendre ? Je valide des devis, je prépare les grandes vacances, entre Sao Tomé et Cabo Verde, mon coeur balance. Je marche à côté de ma zone de confort, avec ma fatigue enroulée autour des épaules, et tout un tas de ressentis dans mes poches. En y plongeant la main, on trouve fierté et déception. Je rêve d'un trajet vers l'aéroport, conduite par quelqu'un que j'ai beaucoup aimé et pas vu depuis longtemps, je mets un moment à m'en remettre. Un matin d'insomnie, j'éteins le réveil et continue à dormir. 


SM.




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